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Trading haute fréquence




Trading haute fréquence : une forme de trading automatique

Le trading à haute fréquence ou THF, dont la terminologie anglaise « high frequency trading » ou son abréviation HFT est souvent utilisée, a connu un essor rapide au début du XXIème siècle.

Il s’agit de la pratique qui consiste à transmettre des ordres sur les marchés financiers, automatiquement et à très grande vitesse, en ayant recours à des algorithmes.  C’est pourquoi le trading à haute fréquence est aussi appelé trading algorithmique. La fonction de trader est en effet assuré par un robot qui va générer des ordres d’achat ou de vente sans aucune intervention humaine, selon un programme réalisé par un développeur informaticien en fonction des conditions de marché. On parle donc aussi de trading systématique, à opposer au trading discrétionnaire dans un fonds où les ordres sont décidés et exécutés par un trader.

L’importance croissante du trading à haute fréquence

Ces dernières années, la part des transactions à haute fréquence n’a cessé d’augmenter. Elles sont même devenues prépondérants sur le marché des actions et celui des contrats Futures. En 2010 déjà, le CME révélait que, sur le contrat Future 6E sur l’EUR/USD, 69 % des volumes traités étaient de nature algorithmique.

Une étude de l’AMF de 2017 nous apprenait que le trading à haute fréquence représentait sur les marchés actions 30 % à 35 % des transactions réalisées en Europe et même 50 % à 60 % des transactions réalisées aux États-Unis.

La finalité du Trading automatique

Le Trading algorithmique sert d’une part à identifier le meilleur cours pour un seul ordre important, et, d’autre part, à trouver en temps réel des opportunités de bénéfices sur le marché.

L’avantage du trading à haute fréquence

L’avantage du THF est principalement dû à la rapidité d’exécution des ordres. La puissance de calcul du matériel informatique utilisé est donc déterminant. D’ailleurs, le coût d’un tel matériel est un facteur limitant du nombre d’acteurs s’adonnant à cette pratique. Grâce à la rapidité des transactions,  les émetteurs de transactions à haute fréquence peuvent avoir un avantage de quelques microsecondes sur leurs concurrents.

Les bénéfices sont bien souvent, à l’image de ce laps de temps gagné, minimes. Cependant, le THF, en permettant de multiplier les transactions, assure au final des profits importants dû au très grand nombre de gains très faibles.

Les dérives du THF

Le trading automatique, de par l’automatisation des transactions et la rapidité de leur exécution, en cas de chute des cours, accélère encore le mouvement et, en cas de krach, la chute est encore plus rapide, comme ce fut le cas durant la crise financière de 2007.  On parle alors de flash krach.

On peut aussi regretter que le trading haute fréquence crée une sorte de « concurrence déloyale » qui pourrait amener à chasser les autres acteurs du marché. Les acteurs du trading discrétionnaire peuvent en effet considérer que le trading systémique les empêche d’accéder aux meilleures opportunités, déjà prises par des transactions algorithmiques avant qu’ils ne puissent y avoir accès.

Il existe également des soupçons de manipulation de marchés liés au THF reposant sur la grande différence d’ampleur entre les ordres initiés par le trading à haute fréquence et les ordres effectivement exécutés. L’AMF qui s’est penché sur la question relève en effet des ratios d’exécution de l’ordre de 1 % à 5 % seulement.

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