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Forex : analyse EURUSD de mai 2015

Forex : analyse EURUSD de mai 2015




Le mois dernier, nous concluions notre traditionnelle analyse mensuelle pour Café du Forex par ces mots : « En conclusion, suite au succès des précédents objectifs mensuels, nous recommandons de viser 1,0735, puis 1,0625 et enfin 1,0510 en guise d’ultimes niveaux baissiers à cheval entre avril et mai. Si et seulement si, le pivot fixé à 1,0850 est franchi à la baisse. » Un scénario validé en grande partie sur la seule période du 7 au 13 avril dans la chronologie présentée.

À savoir : un franchissement baissier des 1,0850 le 7 avril, puis un premier objectif (1,0735) atteint le 9 avril, un deuxième (1,0625) touché le 10 avril. Pour autant, le troisième objectif (1,0510) n’aura pas été atteint sur cette période puisque le point bas réel du mois d’avril (le 13) fut de 1,0520. Sans trop de rancune pour cet ultime niveau : ce petit bilan prendra toute son importance quant à la suite de notre analyse. En effet, nous évoquions également en guise de bémol central pour justifier ce pivot à 1,0850 « le front de l’emploi US montre de puissants signaux d’affaiblissement pour le mois de mars 2015 ».

Référence directe au très mauvais NFP de fin mars, venant nous embêter quant à la trame baissière affichée et respectée à plus de 95%. Pour autant, ce bémol est d’autant pour fort pour les séances en cours et pour celles qui nous attendent. Rappelons avant toute chose que notre objectif annuel se base toujours sur une parité absolue de la parité reine. Mais nous ne pouvons que constater, comme tous les opérateurs boursiers, les exécrables résultats économiques US qui viennent d’être dévoilés. Certes, ils n’ont pas vocation à entraver notre trame de moyen terme, mais il convient là aussi d’en dresser un petit bilan justifiant la vive baisse du dollar (fin avril/début mai), donc la hausse de la parité exercée largement au-dessus du pivot (1,0850) de ces dernières semaines.

Mention toute particulière aux différents consensus qui n’ont anticipé aucun de ces mauvais résultats, à savoir : un PIB américain pour le T1 2015 à +0,2%, une balance commerciale se creusant de 15,93 milliards de dollars entre février et mars (passant de -35,44 à -51,37 milliards), un rapport ADP à +169 000 créations de postes en avril contre +189 000 en mars. Et une Fed qui n’aura pas su rassurer les opérateurs tant le flou persiste autour de son calendrier de relèvement des taux. Désormais, les plus optimistes tablent sur le mois de septembre quant au premier relèvement. Et non plus sur juin.

Et pour cause, l’énumération de ces mauvais résultats ne tient compte que d’une seule semaine de publications. En d’autres termes, nous renforcerons pour ce mois-ci le commentaire déjà établi le mois dernier et rappelé ici, en introduction, quant au respect du franchissement du pivot mensuel sur la parité-reine. Les niveaux actuels d’EURUSD (globalement 1,1335 lors de l’écriture de cette analyse, comme distingué sur notre capture d’écran) nous permettent de présenter un pivot particulièrement puissant tant il est psychologique et technique (1,1000, voir ci-dessous). Nous n’avons pas pour habitude de nager contre le courant, qui reste largement baissier quant à la parité-reine depuis que nous déployons notre trame baissière sur EURUSD (dès la fin de l’été 2014).

Les quelques rares et bonnes nouvelles économiques américaines du début de mois (notamment l’ISM non-manufacturier évoluant de 56,5 à 57,8) n’y ont rien changé. L’achat de dollar semble totalement stoppé en ce début de mois et nous appelons à la plus grande des prudences sur le Trading Short d’EURUSD en mai, bien que nos recommandations de ces derniers mois aient été largement gagnantes. Pour l’heure, et nous estimons que ce biais est purement temporaire : les craintes économiques autour des Etats-Unis auront fait très ponctuellement oublier les craintes politiques et économiques quant aux négociations de l’Eurogroupe. Négociations portant sur la première décision particulièrement ardue que devra prendre l’Europe depuis sa création : le cas grec.

Qui plus est au moment où Athènes s’apprête en mai à rembourser un peu moins d’un milliard d’euros au FMI, avant les échéances de l’été (plus de sept milliards). Mais c’est un autre sujet, une autre analyse. Nous aurons l’occasion d’y revenir plus tard, souhaitant surtout attirer pour ce mois-ci votre attention sur le vecteur (ponctuellement ?) haussier d’EURUSD agité par les déceptions résultant des chiffres US. Malgré tout, les fondamentaux (quant aux reprises économiques respectives des deux bords de l’Atlantique) continuent de plaider à moyen/long terme pour une baisse d’EURUSD vers, et en dessous, de sa parité absolue. Et ce, malgré la récente claque américaine.

Analyse Technique EURUSD mai 2015

Forex : analyse EURUSD de mai 2015

Pour les raisons soulevées dans la première partie de l’analyse, nous nous méfions du mois de mai et nous ne rentrerons pas sur le marché (comme le mois dernier) tant que le point indiqué par la mise à jour de notre pivot mensuel ne sera pas franchi à la baisse. D’autant que graphiquement, les cours en W1 se rapprochent très fortement de notre EMA (25). Des cours évidemment propulsés à la hausse par les mauvaises publications américaines soulevées ci-dessus. Dès lors, mettons à jour notre pivot mensuel sur la valeur symbolique et technique des 1,1000.

Ainsi, et à l’instar du mois dernier, précisons que seul un franchissement baissier d’ici notre prochaine analyse mensuelle (début juin donc) des 1,1000 nous permettra de viser les trois niveaux chronologiques suivants :

  • TP1 : 1,0850
  • TP2 : 1,0735
  • TP3 : 1,0625

Vous reconnaitrez naturellement les deux derniers niveaux si vous avez suivi nos recommandations pour le mois d’avril, diffusées sur Café du Forex. Le potentiel maximum pour ce mois-ci couvre donc 375 pips. Un potentiel total supérieur à celui de nos recommandations d’avril (340 pips, dont 330 atteints comme présenté en introduction). Mais encore une fois : nous insistons sur l’absolue nécessité que le cours casse, à la baisse, les 1,1000 en guise de signal d’entrée. Et pour cause : cela traduirait le retour de notre trame de moyen terme où les récentes craintes soulevées par les Etats-Unis seraient balayées au profit … de craintes européennes.

Un tel déblocage ne pourrait provenir, de notre point de vue, que de l’actualité du dossier grec et des prochaines publications économiques. Le mois ne fait que commencer mais nous déconseillons déjà d’attaquer à la hausse la parité-reine tant les derniers mouvements viennent « trahir » la tendance de fond, et distinguent pour l’heure (à nos yeux) une consolidation passagère. Nous verrons bien, début juin, à l’occasion de notre prochaine analyse mensuelle si le propos change. Et quand bien même la tendance actuelle se poursuivrait d’ici la fin du mois, elle nous empêcherait simplement de rentrer sur le marché, à la baisse, sans retour logique sous les 1,1000. En un mot donc : prudence.

En conclusion, suite au succès des précédents objectifs mensuels, nous recommandons de viser 1,0850, puis 1,0735 et enfin 1,0625 en guise d’ultimes niveaux baissiers à cheval entre mai et début juin. Si et seulement si, le pivot mensuel fixé à 1,1000 est franchi à la baisse. La pédagogie étant l’art de la répétition ! Pour reprendre nos conclusions inchangées des derniers mois : « Poursuivons donc notre trame habituelle » mais le bon sens nous invite à appeler à la prudence sur cette fameuse parité-reine.

Le phénomène des Tendances (1ère partie)

Trouver le point de départ d’une tendance, voilà l’un des objectifs centraux des opérateurs boursiers, car c’est bien l’existence d’une tendance qui est génératrice de profits. La première chose à faire en regardant un graphique boursier sera donc de déterminer et de caractériser l’allure générale de la courbe. La tendance sera haussière si les sommets et les creux sont de plus en plus hauts, et baissière s’ils sont de plus en plus bas. Logique.

Mais alors, qu’est-ce qu’une tendance ? Ce phénomène que décrit le célèbre dicton boursier « La hausse appelle la hausse, la baisse appelle la baisse », fait référence à une notion statistique très précise. Celle-ci correspond à l’orientation prise par une série de données, en l’occurrence les prix, et qui se poursuit dans la même direction sans véritable changement pendant un certain laps de temps.

Bien entendu, le fait que les prix grimpent ou descendent n’indique pas qu’il y a des tendances. Parler de tendance dans le contexte de l’analyse technique sous-entend qu’une force attire la courbe des prix vers le haut ou vers le bas. Dans le cas d’une courbe aléatoire, rien n’attire rien dans un sens ou dans l’autre. Les points de la courbe sont alors parfaitement indépendants les uns des autres, ce qui n’empêche pas la courbe de monter ou de descendre pendant un certain temps et de faire apparaitre des tendances que l’on qualifiera de stochastiques par opposition aux tendances déterministes de l’analyse technique.

Le raisonnement que fait le chartiste est alors simple : une fois la tendance lancée, il fera l’hypothèse de l’existence d’une loi d’inertie. Les forces qui auront été à l’œuvre à l’origine du mouvement devraient continuer à agir pendant un certain temps et maintenir le mouvement initial des prix dans la même direction.

Autrement dit, au moment où la tendance se met en branle, la probabilité qu’elle continue dans le même sens est alors sensiblement supérieure à celle qu’elle emprunte le chemin opposé, ce qui n’est pas le cas d’une tendance stochastique. Toutefois, selon le mythe de l’éternel retour, une tendance est amenée un jour ou l’autre à se terminer.

C’est ce message qui est contenu dans un autre dicton très connu « Les arbres ne montent pas jusqu’au ciel, la Bourse est faite du même bois ». Dans la pratique, une tendance haussière se compose d’une série de sommets et de creux de plus en plus hauts. Tant que chaque sommet est plus élevé que le précédent, la tendance haussière reste d’actualité.

C’est lorsque le marché n’arrive plus à dépasser le dernier sommet que le chartiste y voit un signe de faiblesse annonciateur d’un possible changement de tendance. La confirmation de ce retournement n’interviendra que quand le creux précédent sera enfoncé. Une tendance baissière est l’image inverse d’une tendance haussière. Si les sommets et les creux sont de plus en plus bas, on dira que nous sommes en présence d’une tendance baissière.

Dorian Abadie

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