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Cours de l’or : nouveau record historique pour la valeur refuge ?

Cours de l’or : nouveau record historique pour la valeur refuge ?




L’or a toujours été une matière première hors du commun. Mis à part son rôle de stabilisation du marché des changes, le métal jaune bénéficie d’un statut de valeur refuge à l’image du Yen japonais ou du Franc Suisse. De ce fait, le marché de l’or joue un rôle crucial dans nos économies et pourrait être sous les feux de la rampe dans le contexte économique actuel.

État des lieux de l’évolution du cours de l’or

Depuis le début du sell-off des indices à la fin de mois de février, l’or fait preuve d’une grande volatilité. Le métal précieux est allé marquer un sommet à 1 690 $ au moment où les indices boursiers ont entamé leur repli. Cependant, l’or a accompagné les indices dans leur baisse pour marquer un point bas à 1 465 $/once un peu plus de 10 jours plus tard, mettant ainsi de côté sa corrélation négative avec le marché actions. À l’heure actuelle, le métal précieux est en phase de consolidation dans un triangle symétrique, une figure ne laissant aucune indication quant au sens de la sortie des cours.

En effet, lors des précédentes semaines, la corrélation négative entre les indices boursiers et l’or n’a pas été respectée. Malgré le fait que l’or soit considéré comme une valeur refuge et que les actions soient considérées comme des actifs risqués, nous avons pu observer des moments de corrélation positive. Cela peut s’expliquer notamment par les facteurs qui influent sur les cours du métal précieux.

Quels facteurs influencent le cours de l’or en 2020 ?

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L’un des principaux facteurs ayant influencé le cours de l’or est la politique ultra accommodante des Banques Centrales, prêtes à tout pour soutenir l’économie, notamment face à la pandémie de coronavirus. Les taux bas ont, entre autres, permis de stimuler la demande d’investissement. Depuis le début de l’année, les fonds d’investissement (ETF) ont fortement augmenté leurs achats en or, et cela à hauteur de 15 %, ce qui représente près de 400 tonnes d’or, soit 10 % de la demande mondiale.

Ainsi, les taux bas de la Réserve Fédérale américaine ont indirectement bénéficié au métal précieux et ont entraîné des rééquilibrages de portefeuille. D’un autre côté, les achats d’or des Banques Centrales continuent d’alimenter la demande, notamment en provenance des Banques Centrales de pays émergents, à l’image de la Russie, la Turquie, la Pologne et la Chine.

Il faut garder à l’esprit que cette hausse de la demande en investissement a été quelque peu absorbée par la baisse de la demande de bijoux, celle-ci représentant près de 40 % de la demande totale. La demande a toujours été le principal moteur des cours de l’or. Cela est dû au fait que l’offre varie très lentement étant donné qu’il faut près de 10 ans entre la découverte d’un gisement, et le début de son exploitation.

Cependant, la propagation du Covid-19 n’a pas manqué de toucher le côté offre du marché de l’or, en entraînant la fermeture de mines, notamment en Afrique du Sud, au Chili, en Australie et en Chine, ajoutant ainsi une pression haussière sur le métal précieux. Les fermetures de mines dues à la pandémie de coronavirus ont impacté le côté offre, à hauteur de près de 64 %.

Un dernier facteur est venu influer sur les cours de l’or : la volatilité du dollar américain. En effet, l’or étant coté en dollar américain, un renforcement du billet vert entraîne les cours de l’or à la baisse, et inversement en cas de repli du dollar américain.

La hausse du cours de l’or peut-elle durer ?

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Considérer que l’or va poursuivre sa tendance haussière semble faire l’unanimité chez les analystes. Cependant, l’épineuse question du timing est cruciale.

Pour l’heure, en données journalières, les cours de l’or s’inscrivent dans un triangle symétrique, figure chartiste qui, contrairement au triangle rectangle, ne donne pas d’indication concernant une éventuelle sortie à la hausse ou à la baisse. Le centre de symétrie (l’apex) de ce triangle est représenté par les 1 700 $/once et joue le rôle de support ou résistance au passage d’une borne à l’autre.

Graphique du cours de l’or en données journalières

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Source : xStation 5

Ainsi, la hausse de l’or devrait se poursuivre sur le court terme en cas de sortie par le haut de la formation chartiste, nous offrant un objectif théorique haussier à 1 820 $/once. En revanche, une sortie par le bas du triangle entraînerait un repli vers l’objectif théorique à 1 580 $/once, légèrement au-dessus du niveau de l’apex de l’ancien triangle symétrique à 1 567 $.

L’or joue-t-il son rôle de valeur refuge en période de récession ?

Cela fait maintenant plusieurs mois que plane le risque d’une récession, notamment à la suite de l’inversion de la courbe des taux, nous signalant que ce moment tant redouté pourrait arriver plus vite que nous le pensions.

Le réflexe de tout investisseur, une fois la récession venue, est de se débarrasser du risque pour aller vers des actifs dits « refuge », à l’image de l’or, qui a su profiter des récessions passées en progressant de 20 % en moyenne. La couverture de portefeuille (hedging) appliquée, notamment par les institutionnels en vue de couvrir des positions sur des actifs dits risqués en achetant de l’or, explique notamment l’augmentation des positions longues des ETF.

Ces fonds d’investissement qui, face à l’incertitude et le risque géopolitique ambiants, s’exposent davantage sur l’or et mettent en évidence le caractère de valeur refuge du métal jaune. Ce comportement devrait s’accentuer en cas de dégradation des conditions et devrait permettre à l’or de justifier son statut refuge.

Faut-il investir dans l’or ?

Après s’être intéressé à la vision court-terme à l’aide d’un graphique journalier, nous allons nous baser sur une approche cyclique en vue de répondre à cette question. Pour cela, nous allons prendre pour référence la période 2008-2009.

Lors de cette période, le sell-off sur le marché actions a dans un premier temps permis à l’or de se redresser avant de l’entraîner à la baisse afin de marquer un point bas. Ce point a par la suite servi de point de départ d’une nouvelle tendance haussière. Lors de la période de référence, le point bas a été atteint plusieurs mois après la fin du sell-off des indices, pour enfin développer une nouvelle tendance haussière qui aura perduré jusqu’en 2011, date d’un nouveau record historique.

Graphique du cours de l’or en données hebdomadaires

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Source : xStation 5

L’approche cyclique vient renforcer cette projection, notamment à l’aide de l’indice de saisonnalité. Selon l’indicateur de saisonnalité, un point bas devrait être marqué à la fin du mois d’octobre 2020. Cette hypothèse est renforcée par les cycles de Hosoda, nous indiquant une période 76, correspondant plus ou moins au creux mis en évidence par l’indice de saisonnalité. Il faut garder à l’esprit que les cycles de Hosoda reposent sur la suite numérique du même auteur, et permettent de mettre en évidence des périodes clés (point bas, point haut, accélération haussière ou baissière à plus ou moins 1 période).

Ainsi, la tendance haussière ne s’est toujours pas déployée et elle pourrait aboutir à de nouveaux records. Le sens de la sortie du triangle sur le graphique en journalier n’aura bien entendu aucune influence sur le comportement des cours à long terme. Malgré une sortie par le haut du triangle symétrique, les cours pourraient se replier pour une correction de court terme après avoir atteint l’objectif théorique, pour enfin entamer une nouvelle hausse.

Le but de l’investisseur averti sera donc de tenter de capter ce creux, en vue d’accompagner le métal jaune dans une éventuelle ruée vers de nouveaux records.

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Source des images : Freepik

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