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Comment les CFD sont-ils utilisés ?

Comment les CFD sont-ils utilisés ?




Friands de CFD, les investisseurs les privilégient volontiers pour traiter le forex ou les indices boursiers. Café du Forex analyse leurs comportements et vous donne les bons conseils pour débuter.

Les CFD

Produits dérivés négociés de gré à gré, les CFD séduisent par leur simplicité et l’étendue des marchés auxquels ils donnent accès. Mais tous les investisseurs ne les utilisent pas de la même manière. En termes de rythme tout d’abord, Arnaud Poutier, Directeur Général de IG, observe que les investisseurs clients passent en moyenne 40 ordres par mois, mais que plus de la moitié d’entre eux en passent plus de 80. Les utilisateurs de CFD sont donc majoritairement très actifs.

Des traders CFD majoritairement mono-produit…

La multiplicité des sous-jacents proposés via les CFD permet aux investisseurs non pas de multiplier leurs opérations entre classes d’actifs, mais plutôt de se spécialiser sur une ou deux. Chez IG, 50 à 55% des investisseurs traitent habituellement un unique produit, 40% en traitent deux et seul une petite frange s’avère réellement multi-produits. “La majorité des investisseurs se focalise sur un marché car en acquérir une bonne compréhension demande déjà beaucoup de temps et de travail. Or il est indispensable de ne traiter que ce que l’on comprend”, remarque Arnaud Poutier. A l’heure actuelle, c’est le forex qui rencontre le succès le plus massif et, sur celui-ci, l’euro/dollar l’emporte haut-la-main sur les autres paires de devises : “la moitié de nos clients opèrent sur le forex”, note Arnaud Poutier, “viennent ensuite les indices, menés par le Dax puis, en alternance, le Dow Jones et le CAC 40. En ce moment, le CAC 40 devance d’ailleurs le Dow Jones”.

… et opportunistes

Mais dans la mesure où les CFD offrent la possibilité de jouer aussi bien la baisse que la hausse d’un sous-jacent, il ne ressort pas de tendance quant à l’évolution haussière ou baissière de ces indices. Les investisseurs CFD sont par nature opportunistes. Néanmoins, Arnaud Poutier note que les investisseurs les plus âgés, marqués par le courtage traditionnel, shortent moins volontiers un sous-jacent que les plus jeunes. Ces derniers, plus nombreux en moyenne parmi les clients d’IG, ont entre 30 et 45 ans et “n’hésitent pas à prendre des positions courtes. Ce sont des hommes à 95%, des urbains – on observe une nette sur-représentation de Paris et de sa région, puis des régions Rhône-Alpes et PACA. Ils appartiennent aux catégories socio-professionnelles supérieures, mais pas les plus élevées, et peuvent exercer des professions très différentes”, analyse Arnaud Poutier.

Un capital de départ modéré

Il semble ne pas exister de corrélation entre le nombre de produits traités et le nombre d’ordre passés. Les traders mono-produit peuvent se révéler très actifs. De même, le capital initial n’est pas forcément corrélé au nombre d’ordres. En effet, l’activité du trader mono-produit est de nature séquentielle : il prend une position, la déboucle, en prend une nouvelle. Le capital de départ peut donc rester stable. Arnaud Poutier explique que “c’est lorsque les positions sont détenues sur une plus longue période que le capital requis est plus important, dans la mesure où le suivi d’une tendance sur plusieurs semaines implique de prévoir une couverture suffisante pour les aléas possibles durant cette période”.

Pour ce qui concerne l’horizon d’investissement, les utilisateurs de CFD via IG se répartissent en un tiers d’investisseurs intra day, un tiers d’investisseurs moyen-long terme – quelques semaines – et un tiers d’investisseurs sur périodes d’un à deux jours. Les CFD permettent donc de mettre en oeuvre des stratégies diverses en termes non seulement de sous-jacents mais de durée de placement.

Un effet de levier impérativement raisonnable

Le point commun à ces opérations est le recours à l’effet de levier, sur lequel repose intrinsèquement l’investissement en CFD. Pour rappel, lorsque vous prenez une position en CFD, vous pouvez ne payer que 10 pour une position de 100 sur le marché. L’effet de levier est alors de 10. Mais Arnaud Poutier précise qu’en disposant d’une somme suffisante sur votre compte, vous pouvez considérablement réduire ce levier, qu’il faut dans tous les cas manier avec prudence : “L’important est de conserver en toutes circonstances une marge de manoeuvre suffisante pour supporter la volatilité du sous-jacent. Nous recommandons à nos clients de ne jamais utiliser plus de la moitié de l’effet de levier potentiel”.

Les investisseurs semblent de mieux en mieux préparés aux enjeux et risques du trading de CFD et d’autres produits dérivés. Les catastrophes se révèlent moins nombreuses que par le passé, remarque le Directeur Général d’IG, de par l’utilisation de systèmes toujours plus réactifs et la diffusion de programmes de formation et d’accompagnement. Il reste que le recours aux CFD implique un risque de perte supérieure au montant initial, c’est pourquoi vous devez respecter des règles de prudence et de bon sens :

1/ Bien choisir son courtier : malgré l’évidence de ce conseil, l’AMF continue de mettre en garde les investisseurs contre des courtiers malhonnêtes. Trop d’investisseurs se laissent encore abuser. Le choix du courtier doit aussi reposer sur une étude des prix, de la plateforme, de l’offre de produits, de l’accompagnement et des formations proposés. Lire notre guide gratuit Comment bien choisir son courtier CFD forex.

2/ Comprendre le marché : nul ne peut investir sans comprendre le produit et les variables de son évolution. Même Warren Buffet le dit.

3/ Préparer son ordre : l’investisseur doit identifier la tendance du sous-jacent, le point d’entrée, ses objectifs de gain comme de perte.

4/ Maîtriser son effet de levier : la tentation peut être grande d’utiliser tout le levier offert par l’investissement en CFD, mais mieux vaut garder une bonne latitude d’action.

5/ Ne pas toucher un ordre placé : si le travail de préparation a été sérieusement effectué, l’investisseur n’a pas à modifier un ordre placé. La violence du marché peut faire perdre l’esprit, mais il faut rester fort et s’en tenir au plan. Il existe néanmoins des techniques pour se sortir d’un mauvais pas : lire notre article Comment sauver un trade mal engagé.

Trader les CFD, comme toute intervention sur les marchés financiers, implique un intérêt profond et une forte implication. Rappelons que 89,4 % des traders particuliers perdent de l’argent selon l’Étude des résultats des investisseurs particuliers sur le trading de CFD et de Forex en France réalisée par l’Autorité des Marchés Financiers sur la base des résultats obtenus par près de 15 000 traders particuliers français de 2009 à 2013. Seuls 10 % parviennent à réaliser une performance positive.

Nadège Bénard